Omnia sunt communia est né de la nécessité d’analyser certaines tendances de fond – montée des fascismes, approfondissement des désastres écologiques, intensification de l’exploitation et accélération de l’offensive technoréactionnaire – qui, à nos yeux, définissent cette situation, et de penser leurs imbrications réciproques ainsi que leurs rapports avec les questions de classe, de race et de genre.
Or, les matériaux que nous avons à disposition nous semblent insatisfaisants et aporétiques. Sur la question écologique d’abord, où les prédominent des analyses idéalistes et essentialistes du « vivant » qui invisibilisent les rapports de domination et d’exploitation. Sur la question technologique ensuite, où nous n’avons le choix qu’entre des discours réactionnaires caractérisés par une profonde méconnaissance de leur objet et des analyses économicistes focalisées sur la problématique du rapport capital/travail dans le procès de production.
Omnia sunt communia est une modeste tentative de sortir de cette double impasse et un espace éditorial dédié à l’élaboration, sur une base communiste, antifasciste, abolitionniste et internationaliste, d’une analyse critique de la situation présente au moyen de la théorie et de l’enquête.